L’homéopathie a une place de choix quanil s’agit d’aider les familles placées devant le défi que constituent les troubles du développent ou du comportement de l’enfant.

En Suisse et dans d’autres pays occidentaux les troubles du développement et du comportement de l’enfant sont fréquents et leur proportion suit malheureusement une courbe ascendante. Selon les statistiques de l’Hôpital Universitaire de Genèvepas moins de enfant sur 5 présente un trouble du développement5 à 8 enfants sur 1000 connaissent des troubles de l’attention et 6 à 10 enfants sur 1000 souffrent d’un trouble du spectre autistique.

Dans tous les cas, la qualité de vie dl’enfant et de sa famille est affectéprofondément. Entre des problèmes de communication et du langage, des troubles d’apprentissage, troubles du sommeil, troubles obsessifs, troubles anxieux, de l’humeur, troubles de la coordination, leurs répercussions sont importantes sur le devenir des enfants au niveau familial, scolaire et social.

De surcroit, il n’est pas rare que ces difficultés perdurent à l’âge adulte. Il en est ainsi dans 60 % des cas touchés par les TDAH.

A l’origine des troubles du développent on énumère actuellement les facteurs héréditaires (génétiques) et les facteurs environnementaux (surtout l’exposition aux substances toxiques telles que pesticides organophosphatés, métaux lourds, dioxines, drogues). On étudie également l’interaction des uns avec les autres. Il ne faut cependant pas oublier que d’autres facteurs – qui sont plus facilement modifiables ou influençables – ont leur rôle à l’origine des troubles ou comme facteurs aggravants : les intolérancesalimentaires et dysbioses intestinales, les carences en nutrimentsles évènements traumatiques (deuil, choc), la dynamique familiale, le manque de mouvement et d’exercice physique, un rythme de vie trop exigeant (usage trop intensif de jeux d’ordinateur ou des téléphones portables) et un temps de sommeil insuffisantL’exposition aux substances toxiques, et d’ailleurs aux autres facteurs également, peut être cumulative sur plusieurs générations. La nourriture qu’ont mangé nos ancêtres et leurs expériences de vie (on pense ici automatiquement aux guerres, à la famine, mais il peut ne pas s’agir des traumas collectifs aussi graves) peuvent avoir des répercussions sur plusieurs générations, c’est ce que nous enseigne aujourd’hui l’épigénétique.

Il s’agit donc d’un ensemble de facteurs qui peuvent se présenter dans des constellations très variables d’un enfant à l’autre, et qui nécessitent une approche très individualisée.

Les parents cherchent des solutions tous horizons et essaient des différentes approches thérapeutiques. Dans certains cas un traitement pharmacologique est requis, avec les effets secondaires qui lui sont propres.

Alors pourquoi ajouter lhoméopathie à la liste dethérapies que les parents ont déjà essayées à la recherche d’une solution ? Parce que l’homéopathie s’adresse à la racine du problème en prenant en compte l’individu dans sa globalité, parce qu’elle a prouvé son efficacité dans ce type de problèmes, parce qu’elle est peu onéreuse et est considérée exempte d’effets secondaires.

En effet, l’homéopathie est une approche individualisée qui cherche à stimuler les capacités d’auto-guérison de l’organisme et leur potentiel est particulièrement élevé chez les enfants.

Il s’agit de trouver un remède personnalisé qui saura « communiquer » avec l’énergie propre de l’enfant. C’est pourquoi l’homéopathe se concentre sur les caractéristiques uniques, les signes particuliers et la façon spécifique à chaque personne de vivre sa condition.

Trois enfants souffrant du déficit d’attention avec hyperactivité pourront avoir besoin de remèdes différents car chacun aura sa façon d’exprimer ses troubles, et des caractéristiques différentes en ce qui concerne leurs corps et l’esprit. Par exemple, leurs tempéraments seront différents, chacun aura des rêves différents, des préférences alimentaires propres, des peurs ou phobies différentes, une apparence différente, l’un sera frileux alors qu’un autre aura tendance à oublier sa veste en hiver, certains pourront grinceles dents, d’autres faire pipi au lit. L’historique de la santé elle aussi sera spécifique pour chaque petit patient, et il en va de même des facteurs qui sont à l’origine ou contribuent aux troubles : un enfant aura vécu un accouchement difficile, un autre aura traversé un chagrin important et encore un autre sera né dans une famille touchée par certains troubles génétiques.

Chacun de ces signes, et bien d’autres, sont des indices spécifiques qui guident l’homéopathe vers le remède le plus approprié pour l’enfant qui se trouve devant lui. Ainsi, il ne prescrira pas un remède « contre l’hyperactivité » ou « contre les troubles d’apprentissage ». Essayer de prendre le même remède que celui qui a fonctionné pour une autre personne, en se disant « moi aussi je fais des insomnies » ou « mon enfant ne tient pas en place comme le petit Paul du voisin » nous mènera vers une déception presque certaineLe rôle de l’homéopathe sera de comprendre l’enfant dans sa globalité, avec tous les symptômes caractéristiques qu’il présente, en tenant compte de son contexte de vie, de son environnement et des facteurs qui ont contribué à la survenue des difficultés qu’il éprouve ou qui les influencent.

L’approche homéopathique est donc hautement individualisée et le remède est choisi en tenant compte la globalité de la personne de l’enfant. La réponse de l’organisme est – elle-aussi – globale, même si les effets du traitement peuvent se manifester dans le temps avec plus ou moins d’intensité concernant tel ou tel symptôme. En effet, il est difficile de prévoir exactement où et avec quelle rapidité se manifesteront les améliorations et ceci est aussi le reflet de l’individualité de chaque personne. Mais il est certain que l’homéopathie a prouvé maintes fois son efficacité dans les troubles du développent et du comportement de l’enfant. Il existent notamment des études sérieuses qui établissent des preuves scientifiques de cette efficacité dans le traitement des troubles de déficit d’attention avec hyperactivité, surtout dans les domaines des fonctions cognitives et comportementales.

Souvent, le processus d’auto-guérison stimulé par le remède homéopathique amène un apaisement du système nerveux, en permettant à l’enfant de se sentir plus en sécurité, ce qui peut se traduire par une amélioration de son comportement. Ces progrès sont parfois perceptibles dès les premiers mois du traitement homéopathique. Progressivement d’autres re-équilibrages pourront se mettre en place avec le suivi homéopathique. 

Il me reste à inviter les parents à faire confiance à la capacité innée de guérison des enfants.  Leurs corps ont souvent besoin d’un petit coup de pouce que l’homéopathie peut apporter en douceur. Le traitement homéopathique peut se concevoir comme l’approche thérapeutique principale ou s’inscrire dans le cadre d’une prise en charge de l’enfant en parallèle avec un traitement médical.